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« Quinquin c’est l’épicentre d’un séisme qui va secouer « La Zone », ce hangar désaffecté qui sert de refuge à l’ennui des jeunes du coin. Se noue ici des amitiés, des confrontations, mais se joue surtout le drame d’une région, une vision effrayée de l’avenir, des emplois qui se raréfient et un passé industriel pesant. « Avec un ciel si bas » pour grisonnant horizon, j’essaye de retracer le quotidien de mon enfance et de mon adolescence en Sambre-Avesnois. Plus précisément à Jeumont. C'est un regard à l’aune de ma vie désormais éloignée des « Hauts de France ».


L’élément déclencheur de cette pièce s’inspire d’un fait divers ayant eu lieu lors de mes années lycée. Une connaissance avait été retrouvée pendue, nul n’avait pu prédire ce geste ou l’expliquer. Pas de lettre, pas de mot, rien. La scène d’exposition de la pièce s’inspire de cet événement qui m’avait tant marqué à l’époque. La question est alors lancinante.


Pourquoi ? Comment cela est-il possible ? L’absence de signes annonciateurs plonge les protagonistes dans le vertige de la survivance. La mort de Quinquin devient un poids difficile à assumer. Chacun essaye de trouver sa réponse à l’extrémité de son geste. L’implacable vérité se trouve en chacun d’eux.

En étant spectateur de la souffrance sourde de Quinquin ils deviennent ses bourreaux silencieux. La responsabilité, s’il fallait en trouver une, n’est pas individuelle mais bien collective. C’est une pièce occupée de ces personnages si typiques de mon enfance, de ce Nord et de ces journées gris-bleues si familières. »

Corentin Hennebert,
compagniedu3x8@gmail.com

 

 

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