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Un spectacle cousu de nostalgie tendre et de noblesse discrète dans l’hommage, offert aux retrouvailles ou à la découverte de morceaux choisis du répertoire de Juliette Gréco. Une chanteuse qui a toujours prôné et servi une parole libre, celle de la femme émancipée qu’elle était, se déjouant du carcan des codes machistes et de la culture dominante de son époque.

« Immorale, scandaleuse, séductrice effrontée, Juliette Greco a incarné le désir, la passion, mais surtout la liberté, au risque de choquer les mœurs de son temps. Liberté de penser, d’aimer, de chanter, et de faire descendre la poésie dans la rue »

Caroline Montier, dont nous avions déjà beaucoup aimé le spectacle sur Barbara, nous enchante ici à nouveau et nous embarque dans une ballade effrontée et tendre à la fois, aux allures douces et piquantes sur les chemins alertes et poétiques des chansons choisies. L’interprétation personnelle des textes fait ressortir l’humour un rien ironique et sarcastique, enveloppé tout le long par le chatoyant velours mélodique que l’accompagnement bienvenu de la contrebasse (Stephen Harrison ce soir-là) sait rendre profond et rythmé.

Quelques textes additionnels pour poser le contexte de la carrière et des choix de l’artiste, une voix qui chante, un piano, une contrebasse… et nous.

Il y a comme une intimité chaleureuse qui se dégage, comme un plaisir partagé d’entendre ensemble un répertoire peu connu, pioché parmi les chansons à la gloire de l’insouciance et de l’indépendance revendiquées, et celles aussi de tradition plus réaliste qui font place aux parias, aux oubliées et aux bannies. Bien sûr, nous savourons aussi « Joli môme », « On n’oublie rien… » et « déshabillez-moi » qui sont données avec la touche personnelle de Caroline Montier qui sait rendre unique ce florilège délicieux.

Un récital espiègle et charmeur, séduisant et charmant. À déguster comme un plaisir nouveau ou retrouvé du répertoire de la grande Gréco, la femme, la chanteuse, l’amoureuse de la vie.

 

Spectacle vu le 4 janvier 2022

Frédéric Perez

 

Par Caroline Montier au chant et piano. Collaboration artistique de Caroline Loeb. Lumières de Antoine le Gallo. Avec Stephen Harrison ou Sylvain Dubrez à la contrebasse.

 

 

Jusqu’au 25 janvier

Les lundis et mardis à 21h00

6 rue Pierre au Lard, Paris 4ème

01.42.78.46.42  www.essaion-theatre.com

 

Photo © DR

Photo © DR

Photo © DR

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