
Dessinateur, graveur et peintre figuratif britannique (petit fils de Sigmund Freud), Lucian Freud, le peintre « anti-photoshop » comme il était souvent appelé, est sûrement une des figures les plus importantes de la peinture contemporaine. Connu pour ses portraits à la réalité presque outrancière, gênante.
À une première période surréaliste succède une période expressionniste néoromantique dite période de maturité où les portraits deviennent progressivement crus, sans concession, exposant par le détail la déformation particulière des corps qu'il observe, laissant parfois une impression caricaturale et morbide.
Lucian Freud a rencontré des grands artistes mais est très égocentrique et ne s’incline devant aucun talent. Il a dit de Picasso qu’il est « absolument toxique », que Man Ray est « bruyant et vulgaire » et Max Ernst plutôt « lourd et coincé ».
Freud nourrit une haine profonde pour toutes les formes d’art liées à la Renaissance. En effet, c’est une période qui célèbre l’homme comme le fondateur de l’univers, un être central dans la création. Mais Freud lui, pense tout le contraire, pour lui l’homme doit toujours se rappeler qu’il est un être éphémère en détérioration.
Lucian Freud réalise volontiers des portraits plutôt surprenants et peu flatteurs de célébrités mais il adore également peindre ses amis et les crapules de son entourage. Par exemple, il a réalisé une peinture d’un braqueur de banque, immortalisé avec davantage de considération que pour la Reine d’Angleterre.
Il est profondément influencé par l’artiste Francis Bacon qui est le sujet d’une de ses œuvres les plus connues. Ils présentent ensemble leur travail à la Biennale de Venise en 1954.
"Je peins les gens non pour ce qu'ils semblent être, ni exactement en dépit de ce qu'ils semblent être, mais pour ce qu'ils sont."
(doc perso)