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"A Contre-Voix" au Théâtre La Reine Blanche
Deux voix de femmes pour deux histoires de femmes, déchirées et déchirantes. L’une s’en sort, l’autre pas. Mêlant merveilleusement et adroitement Chant et Théâtre, la pièce se révèle comme un contrepoint rigoureux, jouée en contre chant par deux comédiennes brillantes dont une magnifique soprano.
Rose et Marguerite se rencontrent dans un cours de chant. Rose, scientifique de métier et chanteuse de réconfort, porte son passé comme un fardeau présent, lourd, impossible, empêchant. Brisée par son histoire, elle semble pourtant trouver dans l’amitié avec Marguerite, un possible avenir, une renaissance du plaisir de vivre. Marguerite est une jeune femme enfermée dans son éducation, minée par son secret, trouvant dans la musique la rédemption et une forme de résilience salvatrice. Alors que l’une s’enferre et ne parviendra pas à rebondir, l’autre s’envole et parvient au succès, jusqu’à oublier peu à peu Rose.
L’auteure Elisabeth Bouchaud joue Rose. Son intensité et la profondeur des sentiments qu’elle dévoile touche au cœur et fait résonner finement la douleur de l’espoir déçu et la désespérance de ce personnage.
Clara Schmidt joue Marguerite. Elle joue et chante brillamment. Sa voix de soprano est un régal musical qui accompagne de façon presque surréaliste les affres des situations traversées par l’histoire.
Nathalie Martinez signe une mise en scène simple, quasi sereine, qui met en valeur les moments de mélancolie, de joies et permet à l’émotion de s’installer d’un bout à l’autre de la pièce.
Un spectacle terriblement beau.
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