Passion pour le théâtre surtout, pour la "Chose Artistique" en général, nous publions ici nos critiques et partageons des coups de cœur. Dans tous les cas, nous ne parlons que de ce que nous avons aimé. Contact : Frédéric Perez, membre du syndicat professionnel de la critique de théâtre, de musique et de danse.
Joli décorum pour ce spectacle, façon lieu mystérieux avec un piano au milieu.
J’hésite entre la chambre d’ados avec plein de fumée et une gare de train fantôme d'une fête foraine. "La Ducasse" bien sûr, Mathias et Julien Cadez sont d’Armantières ! Bon, cela pourrait être aussi la salle de classe du professeur Quirinus Quirrel du collège Poudlard...
Le spectacle est plaisant et amusant, un rien redondant dans cette somme importante mais au final pas impressionnante, d’effets en tous genres.
Le parti-pris n’est pas simple à trouver (y en a t-il un ?). Il reste à la fin comme un sentiment de plein d’idées déversées à la bousculade. Peut-être pas suffisamment abouti en écriture pour que ces effets deviennent spectaculaires.
L’écriture semble hésiter entre spectacle de music-hall façon Marx Brothers et spectacle de cirque avec complicité du public. Avec dans les deux cas, les effets au piano. Et puis d’abord, pourquoi ces deux personnages de garçons d’hôtel ? Ils n’apportent pas grand-chose au spectacle voire ils l’encombrent !
Plusieurs techniques sont mobilisées. Pas toutes maitrisées au même niveau. La technique pianistique de Mathias et Julien Cadez nous offrent vélocité et gros effets au détriment (mais comment faire autrement ?) de la musicalité. La magie et les effets spéciaux, d’inégale réussite, sont sans doute à privilégier. Le travail du clown et celui de comédie demeurent les points faibles du spectacle.
La mise en scène de Sébastien Lenglet resserre les effets et évite que cela déborde. Les costumes clinquants et pleins de lumières de Dominique Louis font pétiller l’ensemble.
Ce spectacle est un chouette moment de distraction qui peut encore gagner en qualité.