Passion pour le théâtre surtout, pour la "Chose Artistique" en général, nous publions ici nos critiques et partageons des coups de cœur. Dans tous les cas, nous ne parlons que de ce que nous avons aimé. Contact : Frédéric Perez, membre du syndicat professionnel de la critique de théâtre, de musique et de danse.
J’étais si content d’aller voir ce spectacle tant crié ! Rendez-vous compte : Un spectacle de magie, dite nouvelle en plus ! Un régal annoncé, un délice à consommer sans modération, le retour à l’enfance quoi ! Mon impatience n’était pas sans rappeler celle d’un petit garçon brun qui s’amusait à faire des tours de magies avec ses cousins (ah, la boite de magie de Gérard Majax !). J’ai même failli faire un tour de manège sur la place des Abbesses et manger une barbe à papa mais tout était fermé, c’était trop tard. Même pas grave, j’allais au spectacle de magie !...
Ben mon gars, quelle déception, quel ennui, quelle duperie !
Le spectacle était monté façon show sous la forme d’une conférence avec vidéo et techniques numériques en tous genres. Il avait pour prétexte de présenter des secrets et des sources historiques de la magie moderne avec des illustrations pratiques.
Que nenni, Henri ! Rien de tout ça, Lisa !
Le conférencier Eric Dimitson a choisi un ton monocorde qui devenait peu à peu monotone et qui était sans doute la cause des nombreux bâillements de mes voisins (comment ? Qui a dit c’est celui qui dit qui est ? bon, oui…). Les tours présentés par le très adroit illusionniste-prestidigitateur Lee Eungyeol, se révélaient de très bons passe-passe traditionnels et les effets spéciaux nickel mais un peu connus.
Les références historiques, un rien racoleuses et caressant le chauvinisme potentiel du public, commençaient avec les inventions de Robert Houdin, magicien français du début du 19ème siècle et de Georges Méliès, cinéaste et prestidigitateur français de la fin du 19ème siècle. Impasse était faite bizarrement sur les autres découvertes : La Grèce antique, la tradition orientale ou encore Val Valentino et David Copperfield aux états unis, au 20ème siècle.
En fait, nous n’avons pas appris pas grand-chose. « La magie est l’art de la diversion », bon, je crois que pas mal de spectateurs s’en doutaient. Mais le plus moins bien c'est que nous n’avons pas vu grand-chose ! Pour un spectacle de magie c’est ballot, non ?
Au final, l’ensemble était mou, lent, sans poésie, pas spectaculaire du tout.
Je ne sais pas où j’ai bien pu ranger la boite de magie de Gérard Majax…