« Chanteuse, danseuse, actrice, personnalité étincelante, talent singulier, Gaby Deslys choisit délibérément d’être artiste plutôt qu’un mariage bourgeois, afin de conquérir son indépendance financière et sa liberté de femme. Elle fût catapultée au firmament de la célébrité dès qu’elle monta sur scène, éblouissant tous ceux qui la virent de Paris, à Broadway via London. Femme dont l'originalité influença toutes celles qui la suivirent, de Mistinguett à Mae West, des Ziegfeld Follies au Casino de Paris… »
Un spectacle sur une des premières vedettes des revues musicales, documenté, intéressant et pétillant. Une évocation clinquante de la vie, au début du 20ème siècle, de Gaby Deslys, une des premières stars internationales qui tracèrent de manière éclatante et audacieuse de nouveaux sillons artistiques.
À la rencontre de l’opérette et du music-hall, les musiques et les chansons devinrent peu à peu des succès de divertissement que ce spectacle aux allures de « revue » nous montre.
Les chansons en anglais et français se succèdent, parsemées de moments avec un pianiste qui joue fort, cabotine pas mal. Qui fait le « job » pour permettre les changements de costumes (splendides), en relatant des anecdotes savoureuses et drôles, un peu appuyées façon clown faisant ce qu’on appelle au cirque « des utilités » entre les numéros.
Les voix de Jean-Christophe Born et Clémentine Decouture sont agréables et claires, parfois trop couvertes par l’intensité mise par le pianiste qui n’a pas oublié que son instrument est aussi un instrument de percussion. Mais quand il accompagne vraiment (trop rarement), cela nous donne des moments de musique vocale très agréables et parfaitement maîtrisés.
L’évocation est très intéressante mais ainsi faite, elle prédomine à la musicalité rendue. Vous ai-je dit que le pianiste jouait fort ?
Le spectacle brille. Les costumes sont beaux, les lumières éclatantes. Un spectacle drôle et attrayant avec des morceaux de musique dedans.
Spectacle vu le 16 juillet,
Frédéric Perez
De Jean-Christophe Born et Mark Nadler. Mise en scène de Jean-Christophe Born. Chorégraphie de Sébastien Oliveros. Costumes de M. Doering-Born.
Avec Jean-Christophe Born, Clémentine Decouture et Mark Nadler.