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« Frédéric Camard se présente devant son médecin de famille. Il se plaint de douleurs intestinales. Mais le mal semble résister à tout traitement. Au fil des visites, le patient s’épanche sur sa vie, son travail, sa famille, avant que son récit ne prenne une dimension inattendue… Mais qui est vraiment Frédéric Camard ? »

 

Gilles Granouillet, auteur et metteur en scène du spectacle, nous propose un voyage singulier, au pays du loufoque et de l’étrange. Les rebondissements renouvellent sans cesse le récit. Nous pensions comprendre assez vite qui est ce Frédéric Camard et puis non, il y a cet aspect qui s’ajoute et celui-là qui est donc à enlever. Et puis d’autres encore et encore. Jusqu’à ce que les personnages nous perdent dans un labyrinthe où nous finissons par nous laisser surprendre.

 

Après les abords loufoques et étranges, une sorte de folie onirique apparaît et semble livrer combat au vraisemblable. Une poétique folle s’installe. C’est captivant, totalement surprenant.

 

Mais qui est Frédéric Camard ? Quelles sont donc les transformations à l’œuvre ?

 

Nous passons d’un réalisme marqué à une forme aboutie et délicieusement drôle et touchante, nous contant l’histoire sensible de deux personnages qui s’affrontent, se défient puis s’allient. L’histoire de Frédéric Camard se dessine peu à peu, ses contours se montrant progressivement plus nets.

 

Un récit d’une grande sensibilité aux couleurs étonnantes. Une dramaturgie habile qui monte en puissance sur la durée. Une histoire étrangement surprenante.

 

Xavier Béja et François Font jouent avec finesse les changements et les confusions de leurs personnages. Une sorte de délicatesse se dégage de leurs jeux qui évoluent et charrient des sensations multiples au rythme des rebondissements. C’est très bien fait.

 

Une pièce étonnante. Un objet théâtral qui s’identifie peu à peu. Une interprétation soignée. Très agréable surprise que ce spectacle. Je le recommande.

 

 

Spectacle vu le 12 juillet,

Frédéric Perez

 

De et mise en scène de Gilles Granouillet. Musique de Sébastien Quencez. Scénographie de Analyvia Lagarde. Chorégraphie de Pauline Laidet. Régie de Jérôme Aubert.

Avec Xavier Béja et François Font.

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