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« Premier texte théorique d’un homme de théâtre, auteur, metteur en scène, compositeur, comédien et pédagogue, "L’effort d’être spectateur", rassemble des prises de positions, points de vue, observations : thèses sur l’art difficile de la relation à établir entre la scène et la salle. »

 

Un superbe moment d’apprentissage par le plaisir sur la place et le rôle de spectateur dans l’univers théâtral.

 

Comme l’indique Pierre Notte dès l’accueil du public qu’il effectue lui-même, il s’agit d’une conférence. Mais certainement pas dans les étais académiques ordinaires de cet exercice. Il n’a pas oublié qu’il est un artiste le bougre. Nous non plus ne l’avons pas oublié.

 

Les réflexions exposées sont entourées voire enveloppées d’exemples, de scènes jouées ou de musiques. Pierre Notte occupe l’espace du plateau en le décrivant ou pour expliquer l'un ou l'autre aspect de la théâtralité. Il utilise des accessoires pour préciser ses propos.

 

Sa « prestation » est vivante et captivante.

 

Comme à chaque représentation théâtrale ou présentation théorique, chaque participant prend et comprend ce qui le surprend, ce qu’il attend aussi. Voici les éléments qui me sont apparus majeurs, qui m’ont impressionné.

 

Pourquoi le spectateur vient-il au théâtre, comment s’y comporte-t-il ?

 

Les attentes et les motivations comme les pratiques et les usages du spectateur sont passées au crible et souvent mises en perspective historique ou en regard contextuel.

 

« Le spectateur attend l’inattendu qu’il ignore »

 

Il y a dans sa quête de sens comme une prescription d’un désir à assouvir, d’un dialogue avec le manque, d’un rapport au réel transposé voire transcendé. Une attente d’être surpris au plus loin de son échelle de tolérance face aux extrêmes, face au danger.  Que défie chez le spectateur, par exemple, la nudité d’un personnage au théâtre ?

 

Les rituels des applaudissements et des saluts, l’assise inconfortable qui fait de sa présence au théâtre un « travail », la dimension collective du moment, la notion de fête collective. Autant de conditions qui caractérisent les pratiques sociales au théâtre, issues pour certaines de la tradition, nourrissant le sentiment d’appartenance, donnant au spectateur son importance dans le jeu du système d’acteurs sociaux rassemblés.

 

Et le succès d’un spectacle, de quelles résultantes relève-t-il ?

 

In fine, je retiens avec force que « Le spectacle vivant est vital pour se sentir vivant. »

 

Un spectacle-conférence, une performance-conférence, une conférence spectaculaire, quelle est donc cette rencontre passionnante ? Quelle qu’elle soit, je la conseille vivement. Un grand moment.

 

 

Vu le 12 juillet,

Frédéric Perez

 

 

De et par Pierre Notte. Mise en scène de l'auteur avec le regard extérieur de Flore Lefebvre des Noëttes.

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