Extrait de l’introduction du génial "Saluts, rappels et fins de spectacle (XIXème – XXIème siècles)" Bénédicte Boisson et Noémie Courtès, Classiques Garnier, 2019... :
« En définitive, la fin du spectacle, et en dépit de l'impression conclusive que donne faussement l'expression apparaît davantage comme une forme entrouverte, entrebâillée aurait dit Jankélévitch : loin d'être le pendant de l'ouverture, la fin permet toutes les variations et surtout est littéralement infinie »
La référence à Vladimir Jankélévitch :
«... Attirée par la certitude incertaine de l'avenir et de la mort, l'aventure, disions-nous, est à la fois close et ouverte : elle est donc entr'ouverte, comme cette forme informe, cette forme sans forme qu'on appelle la vie humaine ; car la vie de l'homme, fermée par la mort, reste entrebâillée par l'ajournement indéfini de la mort. Pour celui qui est dedans, l'immanence signifie le sérieux, l'absence de forme, la clôture intestinale, la certitude de mourir ; mais pour le joueur l'existence demeure ouverte, et les formes filles du libre arbitre, allègent la fatalité compacte. Ouverte et fermée, claire et obscure, telle apparaît la vie quand on est à la fois dedans et dehors. » Vladimir Jankélévitch, "Philosophie morale" nouvelle édition, Flammarion, 2019.