Passion pour le théâtre surtout, pour la "Chose Artistique" en général, nous publions ici nos critiques et partageons des coups de cœur. Dans tous les cas, nous ne parlons que de ce que nous avons aimé. Contact : Frédéric Perez, membre du syndicat professionnel de la critique de théâtre, de musique et de danse.
Morne plaine sous un ciel morne pour ce récit de l’interrogatoire politique de l’actrice argentine Fanny Navarro, aux lendemains de la chute du régime de Juan Perón.
Cette pièce de Gonzalo Demaría est mise en scène par Alfredo Arias qui l’a coadaptée avec René de Ceccatty.
Comment dire… Une désagréable impression se dégage. La désagréable impression que le public est un peu oublié, laissé seul et désemparé sur le bord du chemin. Ah, ils ne nous facilitent la tâche à aucun moment ! Nous, pauvres spectateurs pourtant bienveillants et heureux de retrouver l’univers d’Alfredo Arias.
Il semble que nous soyons faits prisonniers et que nous devions écouter sans broncher cet interrogatoire long et ennuyeux, qui au final ne nous apporte pas grand-chose comme messages et comme émotions.
Que ce long poème lyrique au lyrisme trop lyrique ennuie ! Et lasse, hélas !
Des jeux déclamatoires façon vieil Odéon aux mouvements de pas militaires, linéaires et répétés, nous ne trouvons pas notre intérêt, passée la curiosité des retrouvailles "ariastiques".
Malgré un décor épuré tout en noir et blanc, un jeu de lumières et d’ombres, intéressants et soignés, seules les séquences chantées par la magnifique Alejandra Radano nous réveillent et nous captivent.
Non et j’en suis marri, ce spectacle étiré est décidément trop triste et ennuyeux. On en sort déçus pour nous et désolés pour les artistes, les oreilles pendantes et les membres endoloris.
A ranger sur l’étagère des spectacles malheureux, à oublier.
Du mardi au samedi à 21h00 et le dimanche à 15h30 – 2 bis avenue Franklin Roosevelt, Paris 8ème – 01.44.95.98.21 – www.theatredureondpoint.fr