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Quand les histoires de famille se troublent des travers des personnalités qui les composent, cela donne du grain à moudre à l’esprit de dispute, aux embrouilles et autres dégâts collatéraux sur les liens affectifs. Certes. Mais c’est sans compter sur l’ingénieuse et désopilante façon de voir et de raconter les heurts intimes de ces secrets dévoilés et les sursauts que cela occasionne, que Valérie Fayolle dépeint avec délice dans cette comédie.

« Un testament et un objet inattendu trouvé au fond du grenier vont venir bouleverser l'équilibre vacillant d'une famille bien sous tous rapports. Quand la mère, les deux frères, la sœur et la belle-sœur se retrouvent coincés dans la maison familiale, rien ne se passe comme prévu ! Quand les parents ne règlent pas leurs problèmes ils les lèguent... Dans cette comédie joyeusement macabre "Le comble de la vanité" serait de croire que l'on peut échapper aux liens du sang… »

L’autrice utilise un humour au cynisme efficace truffé de saillies balancées pour composer cette peinture astucieuse et adroite des menteries alimentant les secrets de famille, souvent liées comme ici aux ravages de l’image sociale à préserver par-dessus tout. Et quand il y est ajouté les outrances savoureuses des excès de l’estime de soi et du sentiment de compétence, nous sommes alors en présence d’une singerie espiègle et élégante où l’arrogance narcissique et mégalomane de celles et ceux qui en sont ou en étaient bardés, nous raconte, façon thriller drôle, une histoire atrocement et macabrement rieuse.

Mentir serait-il alors l’ombre de la vanité ? Ce serait un comble !

La mise en scène de ​​Ludivine de Chastenet assistée par Sabrina Paul, met le texte en valeur dans une allure allègre et un climat de suspens qui siéent parfaitement et laissent toute la place aux interprètes pour nous entreprendre.

Les éléments scéniques, la scénographie de Emmanuel Charles, les costumes de Isabelle Mathieu, la lumière de François Leneveu et la musique de Pierre-Antoine Durand participent avec harmonie au cheminement agréable de ce spectacle.

L’interprétation est gourmande et mystérieuse à souhait. Autour de Virginie Pradal, magnifique mère tutélaire, drôle et énigmatique jusqu’à la dernière minute, Mikaël Chirinian, Julie Farenc, Cécile Rebboah et David Talbot campent leurs rôles avec fluidité et complémentarité. Un bel ouvrage !

Du théâtre de plaisir. Une comédie amusante. Une merveilleuse distribution. Encore un bon et beau spectacle à la Pépinière Théâtre !

Spectacle vu le 17 septembre 2022

Frédéric Perez

 

Une comédie de Valérie Fayolle. Mise en scène de Ludivine de Chastenet assistée par Sabrina Paul. Scénographie de Emmanuel Charles. Costumes de Isabelle Mathieu. Lumière de François Leneveu. Musique de Pierre-Antoine Durand.

Avec Mikaël Chirinian, Julie Farenc, Virginie Pradal, Cécile Rebboah et David Talbot.

 

 

Du mardi au samedi à 19h ou 21h selon les jours, le dimanche à 15h

7 rue Louis le Grand, Paris 2ème

01.42.61.44.16  www.theatrelapepiniere.com

 

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