Autodidacte proche des impressionnistes, Paul Gauguin, talentueux peintre du dimanche devient peintre à part entière en 1882.
C'est en Bretagne, en 1886 puis en 1888, qu'il a la révélation d'une nouvelle forme d'art et devient l'une des figures les plus emblématiques de « l’école de Pont-Aven ». Après une échappée à Arles aux côtés de Vincent van Gogh, Gauguin part s'installer à Tahiti en 1891, revenant en Europe à plusieurs reprises, puis dans les îles Marquises en 1901 où il restera jusqu'à la fin de sa vie.
Lors d’un de ses séjours à Pont-Aven, où il demeure sept mois, entouré de peintres sur lesquels il exerce une grande influence, il devient indéniablement le chef de file d'un nouveau mouvement, « le synthétisme », qu'il pratique et revendique dans ses paysages mélancoliques aux formes cernées et aux couleurs vives posées en aplats. C'est l'aboutissement de son expérience tahitienne et de ses nombreuses années de travail. Il exprime une vision originale, des audaces esthétiques incomprises de ses contemporains.
Là-bas, Gauguin s'affranchit avec une liberté et un naturel inégalés de la peinture occidentale par son style primitif et la prodigieuse invasion des couleurs.
« La couleur qui est vibration de même que la musique », ces mots de Paul Gauguin illustrent bien l'usage si particulier qu'il fait du rose, son amour de plus en plus vif pour l'indigo et le jaune citron, la profondeur de ses ocres rouges, le balancement du vert du suraigu au très grave, ses harmonies sombres, presque sourdes, déchirées par des dissonances.
L'œuvre de Paul Gauguin influencera fortement « les nabis » et « les fauves ».
(Doc perso)
(impressionnisme.net)
(Véronique Duprat-Roumier)