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Voici un vaudeville alerte et bigrement bien ficelé que ce spectacle. Le sourire est permanent, le rire fuse à tout-va et le fou-rire guette. Tous les ingrédients d'un vaudeville réussi semblent rassemblés ici.

L’intrigue de la pièce de Ray Conney, écrite en 1984, est une des plus représentatives du vaudeville et ne prête qu’à rire. Elle fonctionne sur le traditionnel adultère mais le complique comme il faut pour nous embrouiller de quiproquos, de malentendus, de lapsus et d’actes manqués aux accents foldingues appuyés. Conney est reconnu comme un des maitres du genre. On comprend !

L’adaptation française de Jean Poiret est un régal de courtoisie caustique, de répliques vachardes et cinglantes où l’ironie est branchée en continu et se manifeste jusqu’à des effets burlesques qui illuminent tout à coup la pièce de feux brillants et hilarants. C'est drôle et piquant !

La mise en scène de José Paul est d’une époustouflante efficacité. Le rythme, les effets, les silences, les postures, les astuces du décor… Tout y est pour ne pas penser à autre chose qu’à rire, surpris par ce que nous voyons et que nous ne pouvons pas croire. Nous sommes cueillis du début à la fin !

Les comédiens sont brillants. Ils n’en font ni trop ni pas assez, vivant à cent à l’heure les situations, donnant aux répliques saveurs et drôleries. Ils semblent s’amuser autant qu’ils nous amusent. Un régal !

Ah que cela fait du bien de venir aussi au théâtre pour rire... tout simplement ! Le vaudeville est une des formes de la comédie qui fait partie du théâtre de plaisir, où les situations et les jeux d’acteurs prédominent aux messages du texte.

Bien sûr, les comédies vaudevillesques ne cherchent rien d'autre que nous amuser, reprenant les portes qui claquent, les trios amoureux simples ou multiples, les répliques qui fusent et les situations qui trahissent.

Sans jamais tomber dans la facilité de la vulgarité ou de la raillerie crasse et méchante d'une catégorie ou l'autre de la gente humaine (car là, c’est courage fuyons !), elles nous amusent avant tout. Elles nous permettent de jouer de nos fantasmes, de nos désirs ou de nos frustrations. Elles se moquent pour nous des interdits en les faisant transgresser par les personnages. Elles rendent fort le faible, ridicule le fort et sublime l’innocent. De bons moments de régulation cathartique qu’il nous faut renouveler régulièrement pour garder le sourire aux yeux et l’oreille en coin.

Ce spectacle est un des bons plaisirs théâtraux du moment. Drôle, bien ficelé et très bien joué. Incontournable moment de rires.

 

Une pièce de Ray Cooney. Adaptation française de Jean Poiret. Mise en scène de José Paul. Assistante Mise en scène d’Emmanuelle Tachoires. Décors de Jean Michel Adam. Lumières de Laurent Béal. Costumes de Juliette Chanaud. Son de Michel Winogradoff. Avec Pierre Cassignard, Lysiane Meis, Sébastien Castro,Guilhem Pellegrin, Pascale Louange, Guillaume Clérice, Rudy Milstein et Anne-Sophie Germanaz.

Du mardi au samedi à 21h00, matinées le samedi 16h30 et le dimanche 15h00 – 78 bis boulevard des Batignolles, Paris 17ème – 01.43.87.23.23 – www.theatrehebertot.com

- Photo © Laurencine Lot -

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