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C’est dans une atmosphère de polar que cette histoire vraie nous est contée. Il fallait bien cela pour espérer dévoiler le mystère de la disparation de l’autrice de plus de 250 publications (romans, nouvelles et pièces de théâtre), surnommée la « Reine du crime » et mondialement célèbre.

En effet, Agatha Mary Clarissa Miller épouse Christie est partie de chez elle une nuit de décembre 1926 pour réapparaitre 10 jours plus tard, sans explication. Mais les médias et les enquêteurs en tous genres, de l’époque jusqu’aujourd’hui, n’ont cessé de plancher sur cette énigme digne des plus sombres et croustillants textes de la mère d’Hercule Poirot.

Saurons-nous enfin pourquoi cette disparition ? Le voile sera-t-il soulevé et la vérité dite ? Observons, écoutons, nous comprendrons sans doute, enfin peut-être…

« Nous sommes donc en 1926, sur fond de naissance du jazz et du combat des Suffragettes pour faire entendre le droit des femmes, le mari d'Agatha Christie lui annonce sa volonté de divorcer. Il est amoureux de sa dactylo et souhaite l'épouser. Folle de douleur, Agatha Christie balance sa Morris Cowley (eh oui, elle a son permis !) dans le lac de Silent Pool. Qu'est-il advenu de la célèbre romancière ? Scotland Yard est sur les dents, soupçonnant le mari de la romancière de l'avoir assassinée. La vie d'Agatha Christie se transforme alors en un roman à rebondissements dont l’illustre romancière veut réussir tous les chapitres ! »

Adapté du livre de Brigitte Kernel « Agatha Christie, le chapitre disparu », par l’autrice et Sylvia Roux, la pièce se révèle captivante, rythmée et jouant finement de l’humour. L’écriture prend les atours d’une comédie de caractère et d’intrigue, romanesque et piquante, adroitement ficelée. Le personnage d’Agatha Christie, particulièrement bien dessiné (et campé de très belle façon par Sylvia Roux) laisse apparaître les fragilités affectives, l’audace courageuse et la force de sa personnalité.

La mise en scène de Victoire Berger-Perrin assistée par Sybille de Montigny est alerte et installe le récit dans une progression ménageant le suspens du texte et la fluidité de sa narration. Le décor épuré, les lumières au jeu savant, les vidéos documentées et la musique accompagnant allégrement l’ensemble de sa partition jazzy, contribuent à créer un style qui convient parfaitement au contexte de cette histoire et à l’efficacité de sa représentation.

L’interprétation sait manier la drôlerie comme la profondeur des personnages, la cocasserie et le sérieux des situations, avec une habilité agréable. Quatorze personnages pour six comédiens, on ne voit rien venir, tout se déroule avec la simplicité d’un savoir-faire maitrisé. Sylvia Roux, Bérengère Dautun, Nathalie Lucas, Thomas Lempire, Jean-Pierre Malignon et Lou-Valérie Dubuis nous happent et nous tiennent en haleine du début à la fin. Nous sommes devant l’excellence. Bravo la troupe !

Une comédie policière (nous n’en attendions pas moins pour traiter du sujet) drôle et haletante, mise en vie et jouée avec brio. Un bon moment de théâtre de plaisir.

 

Spectacle vu le 13 juillet 2022

Frédéric Perez

 

De Brigitte Kernel et Sylvia Roux. Mise en scène de Victoire Berger-Perrin assistée par Sybille de Montigny. Scénographie de Caroline Mexme. Costumes de Chouchane Abello. Lumières de Stéphane Baquet. Vidéo de Léonard. Musique de Pierre-Antoine Durand.

Avec Sylvia Roux, Bérengère Dautun, Nathalie Lucas, Thomas Lempire, Jean-Pierre Malignon et Lou-Valérie Dubuis.

 

 

Jusqu’au 30 juillet à 17h00

(relâche le mardi)

 

Photo © Lou Valérie Dubuis

Photo © Lou Valérie Dubuis

Photo © Lou Valérie Dubuis

Photo © Lou Valérie Dubuis

Photo © Lou Valérie Dubuis

Photo © Lou Valérie Dubuis

Photo © Lou Valérie Dubuis

Photo © Lou Valérie Dubuis

Photo © Lou Valérie Dubuis

Photo © Lou Valérie Dubuis

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