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Une farandole de situations cocasses, au réalisme poussé jusqu'à l’absurde, qui fait plonger l’ensemble dans un univers où la dérision est reine. Le dadaïsme n’est pas loin, le surréalisme encore plus proche.

« Une comédie pince-sans-rire. Une succession de face-à-face drôles et improbables, où rien n’égale l’égoïsme, la mauvaise foi, la lâcheté, l’hypocrisie des personnages. Un texte qui, en les parodiant, nous renvoie à nos propres défauts dans notre relation à l’autre. »

Chaque tableau dépeint une relation aux parfums vachards et cyniques, parfois sensibles et tendres, où les failles de la tolérance sont creusées avec adresse. Le quotidien passé en revue, les petits riens qui énervent, les doutes qui sourdent, tout est bon pour nous brosser les portraits d'individus qui se confrontent et divaguent.

Nous rions de les voir ainsi devant nous comme nous pourrions rire de nous-même. Car toute vraisemblance avec des personnes existantes ou ayant excitées ne pourrait pas être fortuite. À d’autres !...

L’écriture de Vincent Cordier n’épargne pas la véracité de ce qui fonde la relation humaine, à savoir le conflit, le désaccord et le rapport de force. Que cela soit à des fins de subordination ou de séduction, ces deux-là pourraient se confondre à notre entourage et nous confondre nous-même. On parie ?

Le texte est habile. Les scènes se suivent et s’amalgament sur un rythme suffisamment soutenu pour nous surprendre en permanence et dans un palette de couleurs qui permet de dépeindre la variété d'imbroglio des duos, des couples et autres paires, avec drôlerie et pertinence.

La mise en scène de Stéphane Duclot accompagne le mouvement, œuvrant à une fluidité et un abattage efficace et adapté. Les jeux sont dirigés sur la pointe du texte, le rendant majeur, sans effets ajoutés de postures ou de sentiments venant alourdir l’ensemble qui demeure vif et plaisant du début à la fin.

Les deux comédiens Vincent Cordier (une fougue naïve super drôle qui dépote) et Fabrice Pannetier (un délice d'ironie aux bord des lèvres) s’entendent comme larrons en foire. Ils se renvoient la balle avec précision et évidence. Ça fuse, ça accroche, ça décroche a volo et toujours à bon escient. Fichument bien joués, ils se fondent dans leurs personnages qu’ils servent avec une aisance remarquable.

Un spectacle au comique décapant et rieur mais pas innocent. Un bonne dose de plaisir assuré. Ne vous en privez pas !

 

Spectacle vu le 13 juillet 2022

Frédéric Perez

 

Texte de Vincent Cordier. Mise en scène de Stéphane Duclot.

Avec Vincent Cordier et Fabrice Pannetier.

 

Jusqu’au 30 juillet à 12h10

(relâche le mardi)

 

 

 

Photo © C. Snoeckx

Photo © C. Snoeckx

Photo © C. Snoeckx

Photo © C. Snoeckx

Photo © C. Snoeckx

Photo © C. Snoeckx

Photo © C. Snoeckx

Photo © C. Snoeckx

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