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Un spectacle d'une force inouïe grâce à la puissance du texte de Frank Salin et surtout à l'impressionnante intensité de l'interprétation de Firmine Richard.

« Paris, automne 1793. Enfermée dans la cellule de la prison où elle attend la mort, Olympe de Gouges se remémore sa vie et ses combats. De la ville de Montauban où elle est née à la capitale gagnée par les idées des Lumières et la fièvre révolutionnaire, l’autrice de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne a défendu sans faiblir la cause du peuple et des opprimés. Combattue et raillée pour ses positions avant-gardistes, son indépendance, ses origines provinciales et son accent occitan, elle a défendu ses principes jusqu’à son dernier souffle. »

Ecrit à partir des œuvres et de la correspondance de cette pionnière du féminisme et de la lutte pour l’abolition de l’esclavage, ce monologue théâtral est un cri de mémoire. Il érige la transmission en une impérieuse nécessité. Pour ne pas galvauder ces combats, les édulcorer ou les ternir de raccourcis conduisant à l'oubli.

La mise en scène de l'auteur utilise une ambiance musicale colorée et imposante, jouée au plateau par Edmony Krater (percussions, voix et clavier) et Eugénie Ursch (violoncelle et voix), installés coté jardin. La direction de jeux est centrée sur le texte avec une précision et une acuité terriblement efficaces, le réalisme de la parole s'y trouve renforcé. La scénographie est dépouillée. Au centre du plateau, un praticable qui sera lit, tribune et échafaud. Coté cour, un tabouret. Le tout subtilement éclairé par les lumières de Roger Olivier et illustré par les vidéos et les ambiances sonores de David Dan.

Et puis il y a la comédienne Firmine Richard, à la présence solaire et enveloppante. Par sa voix, sa gestuelle et son regard, sa puissance de jeu forte et délicate à la fois, ses propos font mouche et l'émotion passe la rampe. Une esthétique belle et prégnante s'instille tout le long du spectacle dont la facture se révèle d'une grande sensibilité.

Un moment de théâtre de la parole mémorable et percutant, qui doit d'être vu par le plus grand nombre. Pour l'importance de ses messages et la qualité époustouflante de son interprétation. Courez-y !

Spectacle vu le 16 mars 2025

Frédéric Perez

 

Texte et mise en scène de Franck Salin (Frankito). Musique de Edmony Krater. Arrangement musical de Thierry Mvié. Chorégraphie de Jean Nanga. Costume de Ayden (Glam Etnik). Lumière de Roger Olivier. Vidéo & Son de David Dan.

Avec Firmine Richard, les musiciens Edmony Krater et Eugénie Ursch et les voix de Stéphane Floricien, José Jernidier, Stéphane Pradineau et Baliri Salin.

 

 

https://studiohebertot.com/spectacles/olympe/  

 

Photos © Cie Le Grand Carbet
Photos © Cie Le Grand Carbet
Photos © Cie Le Grand Carbet
Photos © Cie Le Grand Carbet
Photos © Cie Le Grand Carbet

Photos © Cie Le Grand Carbet

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