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Un spectacle joyeux et plaisant. Après « Monsieur Choufleuri «, « l'Île de Tulipatan » et « Coscoletto », que nous avions beaucoup aimés, ce dernier opus de la compagnie Les Zolibrius est tout aussi ravissant de légèreté espiègle et délurée.
« Le soir de ses noces, alors que la fête bat son plein, Suzanne découvre un jeune homme caché dans l’armoire de sa chambre... Qui est ce Florestan Ducroquet ? Que vient-il faire à minuit dans sa penderie ? Aidée de Rosita, sa meilleure amie, Suzanne tente de se débarrasser de cet invité encombrant… quand soudain son mari frappe à la porte ! »
Cette opérette en un acte de Jacques Offenbach, créée en 1859, offre les beaux airs à la gaîté foldingue dont le célèbre compositeur cingle ses partitions colorées d’une grande vivacité. Les mélodies courtes et simples sont souvent agrémentées de leitmotivs qui frisent les scies que l’on retient longtemps et que l’on retrouve avec plaisir. Les rythmes sont cadencés, au tempo constant, et se révèlent propices aux pas de danse que la mise en scène alerte de Guillaume Nozach ne se prive pas d’utiliser.
Offenbach s’entoure, fidèle à son habitude, de librettistes qui concoctent un argument et des rebondissements habilement rédigés, cultivant la complicité avec le public comme il est d’usage dans nombre d’opérettes.
L’orchestration est ici réduite à deux instruments, le piano (Jeyran Ghiaee) et le violoncelle (Maëlise Parisot), ce qui donne au spectacle des allures d’opérette de chambre, la réduction d’orchestre n’étant pas complète. Mais l’ensemble instruments-voix est interprété avec talent et réussite.
Les quatre chanteurs, Laetitia Ayrès, Nicolas Bercet, Alexis Meriaux et Sabine Revault d’Allonnes, à l’aise au jeu comme au chant, donnent les airs avec intensité et nuances, en solo, duo ou ensemble. Elles et ils montrent un engagement total et dégagent un enthousiasme communicatif.
Une opérette d’Offenbach lumineuse et enjouée. Un très agréable moment de spectacle musical.
Spectacle vu le 2 avril 2025
Frédéric Perez
Une opérette de Jacques Offenbach. Livret de Alfred Delacour et Léon Morand. Adaptation et mise en scène de Guillaume Nozach. Décors de Casilda Desazars. Lumières de Marie Ducatez.
Avec Laetitia Ayrès, Sabine Revault d’Allonnes, Alexis Meriaux, Nicolas Bercet, Maëlise Parisot (violoncelle) et Jeyran Ghiaee (piano)