Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Une comédie chaleureuse et drôle qui retrace la fin de la carrière du grand Jacques Offenbach, où la gloire et les plaisirs côtoyaient les aléas financiers et les déboires sentimentaux.

« ’’Irrésistible Offenbach’’ met en scène le génial compositeur, trésor de notre patrimoine national, dans les dix dernières années de sa vie, lorsqu’il est au faîte de sa gloire et devenu incontournable dans ce Paris de fin de Second Empire, cœur battant du monde artistique. Alors qu’il dirige le Théâtre des Bouffes Parisiens, il doit se débattre entre des créanciers exaspérés par sa folie des grandeurs, des amours contrariées, et la gestion de son répertoire qui compte déjà nombre de succès phénoménaux. »

Jovialité, charme et séduction sont présents dans la peinture des scènes colorées et des personnages enthousiastes magnifiquement joués, alliés à la musique alerte de Michel Winogradoff et au décorum flamboyant de la scénographie de Olivier Prost, des costumes de Jean-Daniel Vuillermoz et des lumières de Jean-Marie Prouveze.

Nous sommes emportés façon manège en folie dans le tourbillon enchanteur de cette narration écrite par Bruno Druart et Patrick Angonin, savamment documentée, aux saillies efficaces et à l’humour espiègle. Un régal d’élégance classieuse et désabusée, un rien farce.

La mise en scène de Anne Bourgeois, calée au cordeau, donne un rythme soutenu à l’ensemble, ponctuée de pauses gourmandes où les répliques fusent déclenchant les rires, et les numéros chantés et dansés agrémentent l’histoire, renforçant son esprit et son contexte historique. Le tout, tâtant du burlesque par moments, piqués de tendresse complice.

Cette comédie tient avant tout son intérêt et son évident succès prometteur à la qualité de l’interprétation des artistes au plateau.

Jean-Paul Farré dépote et ravage tout sur son passage, cet artiste est fou, nous le savions. Sa vis comica n’est plus à démontrer. Excellent musicien et comédien, il sait nous faire rire et nous entreprendre aussi bien qu’il sert ses partenaires. Il conduit la troupe en chef de file. Les scènes s’enchainent autour de lui et la farandole ne cesse de tourner.

Eloïse Wagner (somptueuse Hortense Schneider, diva sensible et drôle), Daniel-Jean Colloredo (remarquable et hilarant monsieur Pitou ou Pitot ou Poutout, enfin vous verrez bien), Claudine Barjol (adorable secrétaire du maître qui ne s’en laisse pas conter), Alexie Ribes (pêchue et charmante Aimée) et David Le Roch (superbe « Auguste » de la bande, le fidèle entre les fidèles) l’entourent avec bonheur et efficacité. Un fichue troupe toute en verve et en talents. Bravo les artistes !

Un sympathique hommage à Jacques Offenbach, le célèbre « Oiseau moqueur du second empire ». Un chouette divertissement que cette « comédie-bouffe » réussie.

 

Spectacle vu le 19 avril 2023

Frédéric Perez

 

De Bruno Druart et Patrick Angonin. Mise en scène de Anne Bourgeois. Scénographie de Olivier Prost. Musique de Michel Winogradoff. Costumes de Jean-Daniel Vuillermoz. Lumières de Jean-Marie Prouveze.


Avec Jean-Paul Farré, Eloïse Wagner, Daniel-Jean Colloredo, Claudine Barjol, Alexie Ribes et David Le Roch.

 

 

Du mercredi au samedi à 21h00 et le dimanche à 16h00

95 rue de Passy, Paris 16ème

01.82.28.56.40  www.theatredepassy.fr

 

Photos © DR
Photos © DR
Photos © DR
Photos © DR
Photos © DR

Photos © DR

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :